T4deliriousny's Blog – Naturel/Artificiel


De la Nature au sacré
Mai 21, 2009, 9:58
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La nature comme projet: maîtriser pour sublimer

 

Contrairement à ce que déclare Gilles Clément au sujet de la Nature qu’il faut laisser libre, le jardin Zen sec est statique et épuré. La seule Nature présente est minérale et non plus végétale. Il pose la question de la maitrise par l’Homme sur la Nature pour la sublimer.

Les plus célèbres jardins Zen se situent au Japon et le plus connu d’entre-eux est, le jardin de pierre du temple Ryoanji à Kyoto qui fut aménagé en 1499 et qui est simplement composé de pierres moussues (seule végétal autorisé) au nombre et au rythme de sept, cinq, trois disposées sur du sable blanc harmonieusement ratissé.

Ces rochers représentent symboliquement les « Iles dans la grande mer », « les sommets de montagne dans la mer de nuage » ou « la tigresse traversant un lac avec ses petits » sinon « les seize Rakkan (Arharts ou moines bouddhistes) déambulant et méditant » suivant l’endroit où l’on se place pour observer ou méditer.
La tradition populaire affirme à ce sujet qu’il existe en fait seize pierres et non quinze car une des pierres de la composition demeure toujours invisible et ceci quel que soit l’endroit où on se place. C’est seulement quand on atteint l’Eveil spirituel grâce à la méditation du Zen que l’on peut voir avec notre esprit la dernière pierre, invisible à l’oeil.

 le jardin Ryoan



La combinaison de la technologie et de la nature par MVRDV
Mai 21, 2009, 6:18
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– La nature par la technique : La terre à la verticale
esquisse

 MVRDV dit que son architecture est la combinaison de la technologie et de la Nature. Selon lui la terre est traditionnellement horizontale mais on peut la rendre verticale grâce a de nouveaux systèmes. L’architecte concoit les mutliples terres verticales.

  Avec le Dutch Pavillon d’Hanovre de l’année 2000 MVRDV traite de la question du rapport entre Naturel et Artificiel Ils utilisent l’architecture pour envisager de nouvelles solutions aux problèmes de la pollution, de l’épuisement des ressources natrelles, de la congestion et des conditions de vie de nos centres urbains. Le pavillon « a exalté le rapport Naturel/ Artificiel » grâce a la supperposition des materiaux mats et transparents, de verdure et de technologie, d’ouverture et de fermeture vers l’extérieur. Ici il traite de l’architecture du paysage. la strucutre du pavillon se caractérisait par la supperposition de six façons d’etre du paysage. Le  » dune landscape » menait du rdc au « greenhouselandscape » un espace où la nature, et plus encore la production agricole, montraient le lien très fort avec la vie, même jusque dans le nouvel univers High-tech. Dans le « pot landscape », de grands pots accueillaient les racines des arbres placés à l’étage supérieur, tandis que des écrans et des images numériques lançaient des messages de lumière et de couleur. « Rain landscape » était au contraire l’espace consacré à l’eau, qui devenait un écran et le support de messages audiovisuels ; de grands troncs d’arbres peuplaient le « forest landscape » alors que le « polder landscape » abritait des grandes pales éoliennes et un vaste espace vert en haut de l’édifice. Ce projet attiré l’attention de la critique internationale, a donc transmis l’actualité du thème de l’écologie, du respect de l’environnement et d’un nouveau rapport avec la nature.  mvrdv

Ce bâtiment témoigne du désir de recreer de nouveaux systèmes de Nature a intégré à l’architecture même. Plus de frontière entre Jardin/Architecture.



le jardin en mouvement
Mai 21, 2009, 5:31
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– La nature comme projet : Gilles Clément, paysagiste.

Selon Gilles Clément, paysagiste français, créateur du parc André Citroen et du jardin du quai Branly considère le paysagiste :

C’est un jardinier qui intervient sur l’espace et le vivant avec un savoir scientifique. Et qui, à la différence de l’architecte, a pour allié le temps qui réinvente le paysage. Un jardin ne tombe jamais en ruine, il se transforme et se complexifie. Comme la nature invente sans cesse, le paysagiste partage sa signature avec le temps.

D’autre part il conceptualise la notion de jardin en mouvement. Cette volonté que l’on retrouve notamment dans le jardin du quai branly de laisser la nature décider. Le jardinier devient avant tout un observateur, un collaborateur plus qu’un décideur. En suivant le déplacement physique des espèces, l’homme n’a plus qu’à interpréter et à conserver prioritairement les espèces ayant choisi leur emplacement. Le travail de terrain remplace alors celui de la table à dessin

« Le Jardin en Mouvement s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent ».G.Clément

« Cet état d’esprit conduit le jardinier à observer plus et jardiner moins. A mieux connaître les espèces et leurs comportements pour mieux exploiter leurs capacités naturelles sans dépense excessive d’énergie contraire et de temps. »  G.Clément

Si l’on prend l’exemple du jardin du quai Branly, il est remarquable que la végétation semble y pousser librement, sans contraintes ni limites. Le paysagiste est alors le médiateur entre l’architecture et la nature. Retranscrire le naturel, le laisser s’épanouir dans une conception, une délimitation par sa définition même artificielle.

 



L’Homme et les parcs
mars 27, 2009, 9:35
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Parc des Buttes Chaumont Paris

Parc des Buttes Chaumont Paris

– La nature comme projet : le parc, création d’un idéal.

L’Homme étant un être grégaire a le besoin vital de vivre en collectivité, pour cela il édifie des villes dans lesquelles il rassemble l’ensemble des éléments qui lui permettront de répondre à ses besoins. Il utilise des espaces naturels qu’il détruit inlassablement pour construire de l’inorganique. Cependant étant un être naturel, une pulsion le pousse à retourner à la Nature pour se ressourcer, pour se retrouver. Alors, dans les villes qu’il édifie il installe de quoi lui rappeler l’objet de son désir. Il installe des espaces dits « naturels » qu’il maîtrise, qu’il organise. Il tente de gérer cette nature trop souvent ingérable, il cherche à l’embellir tout en minimisant sa trace pour donner l’impression que cette Nature est libre, qu’elle a toujours été présente, qu’elle est brute.
On peut observer ce processus à Paris par exemple, lors de l’aménagement de la Capitale par Napoléon III au XIXe siècle. En effet, ce dernier avait pour souhait d’installer 4 parcs au 4 points cardinaux de la ville pour qu’ils puissent servir de « poumon » à la ville et aux habitants. Tout les 4 ont été réaménagés ou aménagés dans le style des jardins à l’Anglaise. Il s’agit d’un décor reconstitué qui cherche à imiter la nature, à s’inspirer de son côté sauvage, à exalter la beauté du lieu.
Deux de ces parcs sont des bois réaménagés : le bois de Vincennes et le bois de Boulogne, qui sont d’anciennes forêts et terrains de chasse. Ce sont des espaces naturels qui ont toujours été présents mais qui sont modifiés par des lacs, des ruisseaux, des cascades, des allées, des bosquets, des clairières. Ceci dans le but de créer des promenades agréables.
Les deux autres sont créés de toutes pièces : Les Buttes Chaumont et le parc Montsouris, installés sur d’anciennes carrières. Là tout est artificiel, des collines, aux lacs. On y a planté aussi des espèces végétales très variées. Le concepteur Jean-Charles Alphand aménage ces deux espaces qui deviendront idyllique sur les anciennes poubelles de la ville, drôle de paradoxe !
Exactement comme Central Park à New York qui voit le jour sur une « terre en friche, laide et répugnante ».

Parc Montsouris Paris

Parc Montsouris Paris

Tout ces lieux sont très travaillés, très étudiés tout en donnant l’impression qu’ils ne le sont pas, contrairement au jardin à la Française, très rigide qui cherche à corriger la Nature, à la rendre symétrique, ici on miniaturise le monde naturel, on recrée un décor faussement naturel dans une démarche aussi bien artistique qu’architecturale. Au fil des saisons et des différentes heures de la journée, le jardin offre des impressions, des sensations et des vues différentes. La métamorphose des éléments crée un lieu constamment renouvelé. Le rapport à la nature et par conséquent au monde, est ainsi réinventé en permanence. La Nature est cyclique elle change, comme change l’être humain, elle n’est pas figée.
Les jardins, sont des lieux prétendus de bonheur sur terre, en effet dans nos sociétés judéo-chrétiennes il fait écho au Jardin d’Eden, lieu de paix par excellence. Le jardin est le témoin privilégié des métamorphoses de la pensée et de l’avancement des connaissances, et par conséquent il est un lieu d’observation idéal permettant d’évaluer et de mesurer en permanence la nature et les liens qui nous rattachent au monde.
La nature est pour l’homme un repère à la fois physique et symbolique, auquel il s’est toujours mesuré, ce qui permet d’évaluer sa capacité à essayer de le maîtriser.

Mêler le naturel à l artificiel, l’homme cherche par sa main à transformer l’objet qu’il désire, la nature ; il la détruit pour la faire renaître.

central park manhattan

central park manhattan